jeudi 18 janvier 2018

PLUS JAMAIS ÇA !!! Chronologie d’un échec…

    1.   Depuis plusieurs mois, la CFDT interpelle la direction pour répondre à un besoin de reconnaissance exprimé par les salariés.

    2.   A l’occasion des CCE pétrole et chimie de décembre 2017, les organisations syndicales s’accordent pour une demande intersyndicale de négociation d’une prime exceptionnelle de reconnaissance. Le montant de cette prime est fixé à 3000 € par l’intersyndicale.

    3.   Devant la détermination des représentants du personnel et la position exprimée par les salariés, la direction accepte une négociation sur le montant et les modalités de versement d’une reconnaissance. Rendez-vous est pris pour le 17 janvier.

    4.   Lundi 15 janvier, la CGT appelle les salariés de Fos sur Mer à un mouvement de grève pour le 17 janvier à 5 h.

    5.   Le 17 janvier, la DRH ayant préalablement informé les organisations syndicales des conséquences d’un préavis déposé le 15 janvier et constatant le mouvement de grève en cours à Fos sur Mer décide de suspendre la réunion de négociation prévue à 10 h.

    6.   Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et FO font part de leur réaction à la CGT. Suite à cet échange, la CFDT et la CFE-CGC ont interpellé la direction pour maintenir la négociation.

    7.   La direction demande à la CGT de Fos d’organiser une assemblée générale pour recueillir l’avis de l’ensemble du personnel y compris de jour et adresse un mail aux salariés de Fos sur Mer afin qu’ils cessent sans condition leur mouvement de grève.

    8.   Les salariés de Fos sur Mer acceptant de suspendre leur mouvement de grève, la direction accepte de rencontrer les organisations mais communique que, suite au conflit déclenché par la CGT, la négociation n’aura pas lieu et que la réunion ne portera que sur les modalités de versement de la prime. 1000 € et rien de plus !

    9.   En ouverture de négociation, le DRH informe que la 1ère intention de la direction était de reconnaitre uniquement les salariés de Gravenchon et du siège mais a revu sa position suite aux positionnements du personnel de Fos sur Mer qui a mis fin au conflit. La direction ne souhaite pas renouveler une telle approche.

    10. La DRH confirme que le niveau de reconnaissance n’est plus négociable. La direction reconnait que de qualifier cette prime de « prime de dialogue social » était une erreur car les organisations syndicales avaient exprimé leur désaccord sur ce point. La corporation reconnait néanmoins les efforts accomplis par l’affilié pour s’adapter.

    11.  Le DRH rappelle que le but de la réunion d’aujourd’hui était de négocier la prime et ses modalités de versement et que cela a été mis en échec par le conflit de Fos. 

    12.  La DRH informe les organisations syndicales que le montant de la prime de reconnaissance est fixé à 1000 € et ne sera pas accordé en cas de mouvement social.

    13. Le DRH propose 4 options de versement de la prime de 1000 € :
    • Versement sur salaire (imposable et cotisable). Possible sans accord
    • Versement au PEE par abondement. Nécessité d’un versement des salariés et d’un avenant à l’accord
    • Complément d’intéressement. Nécessité d’un avenant à l’accord
    • Versement mixte salaire et intéressement
    14. Les options permettant des versements aux dispositifs d’épargne imposant une signature, la direction accorde un délai jusqu’au 24 janvier pour se positionner sur la proposition.

    La CFDT n’ayant pas atteint son mandat, nous consulterons les salariés et communiquerons notre décision à la direction avant la date limite. 

    Nous constatons que le montant accordé n’est pas au niveau attendu par nos mandants et nous savons pourquoi ! 

    La CFDT ne peut que déplorer la qualité du dialogue social et s’étonne du positionnement de la CGT dans le cadre de l’intersyndicale.
    En toute transparence, la situation de Fos sur Mer a été partagée entre les 4 organisations syndicales. Lors de cet échange, la CGT a exprimé aux 3 autres organisations syndicales son souhait d’obtenir que la prime soit versée sans condition afin de suspendre le mouvement de grève.
    Cette condition étant déjà exprimée par les organisations syndicales en préalable de la négociation, les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et FO n’ont pas pu adhérer à cette demande alors que la CGT a d’elle-même mis fin à l’approche intersyndicale en déclenchant un mouvement de grève à Fos sur Mer.

    Sans y souscrire, la CFDT n’est pas surprise par la logique de la direction en face d’une situation de mouvement de grève puisque cela a toujours été le cas chez ExxonMobil.

    La CFDT demande à la direction de traiter sans attendre la problématique de Fos sur Mer notamment les problèmes récurrents d’effectifs que nos représentants ne cessent de signaler depuis de nombreuses années.

    La CFDT ne peut que déplorer la situation du 17 janvier car la décision unilatérale prise par la DRH en réaction à un conflit social en cours ne répond pas aux attentes exprimées par les salariés sur le niveau de la prime accordée. 

    Nous avons souvent été « accusé » à tort de ne pas nous conformer aux positions intersyndicales mais, visiblement, nous n’avons pas de leçon à recevoir à ce sujet.

    Agir pour chacun, s’engager pour tous

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