LETTRE OUVERTE
Mr Du Guerny, Lead Country Manager ;
Mr Galleron,
Directeur des Ressources Humaines ;
Mr Vandenborne, Directeur
industriel ERSAS ;
Mr Léonardi, Directeur LOGF ;
Mr Brouhard,
Directeur industriel EMCF ; Mr Bour, Directeur EMCF siège ;
Mr Du
Guerny Directeur ESAF siège ;
Mr Van Severen Directeur FOS
Depuis toujours, la CFDT a démontré qu'elle était un
interlocuteur crédible dans le cadre du dialogue social. Notre sens des
responsabilités pour prendre en compte la sauvegarde des intérêts des salariés
et des nécessités de réforme de la société ExxonMobil ont été démontrés à de
multiples occasions.
- L'accord PIA : Tout en améliorant le minimum légal, cet accord ne peut pas être qualifié de « super » généreux. Pour la CFDT le ratio part variable/part fixe doit être modifié en faveur des OETAM.
- Révision de l'accord RTT : Tout en restant au-delà du minimum légal et conventionnel, ce dispositif a été difficilement compris par les salariés. Sans accord la direction aurait dénoncé les accords antérieurs et nous aurait alignés sur le minimum conventionnel. Qui souhaitait prendre le risque de perdre plus ? Pas la CFDT
- Adaptation des accords retraite : Tout en garantissant financièrement des droits acquis pour certains et en instaurant un complément extra légal pour tous dans le cadre de la réglementation actuelle, le nouveau dispositif en vigueur a eu comme conséquence un allongement de la durée d'activité en étant revenu sur votre parole pour les ex salariés Mobil Oïl Française et en faisant disparaitre la possibilité de départ à 62,5 ans pour les autres salariés ExxonMobil.
- L'accord salarial 2017/2018 : Tout en permettant un gain de pouvoir d’achat, cet accord est équilibré car n'impose pas à ExxonMobil une inflation salariale. Le constat est que le niveau supplémentaire mis en place en 2018 pour les OETAM 290+ ne semble pas donner satisfaction. La CFDT en tiendra compte à l’occasion de la future négociation salariale.
- Réorganisations et externalisations : L'ensemble des projets et les suppressions de postes associés ont été conduits à leur terme avec quelques aménagements par les instances et les organisations syndicales mais sans conflits sociaux
Ces exemples démontrent que la CFDT sait concilier
l'intérêt des salariés avec la réalité du monde industriel, économique et
politique.
Les salariés
auront l’occasion de s’exprimer sur la stratégie et les positions prises par
les différentes organisations syndicales ces dernières années à l’occasion des
élections professionnelles qui auront lieu en 2018. Ce juge de paix validera ou
non l’approche pragmatique de la CFDT EM depuis plusieurs années.
Pour quelle
contrepartie ?
Mis à part l'accord atypique conclu avec le CE EMCF
NDG permettant de mettre en place un budget d'activité sociale similaire à
celui d'ERSAS (alors que la perte d'un procès qui aura duré 15 ans autorisait
la direction à « liquider » le CE) et l'abandon contraint et forcé de
la politique de rasage, quelle
reconnaissance concrète les salariés ont reçu au regard des efforts accomplis
par tous depuis 5 ans ?
Aucune !!!
Dans le même temps vos exigences continuent de
mettre les salariés à contribution au travers des adaptions permanentes à vos
modifications d'organisations ou à l'instauration de nouveaux standards tel que
BP tier 1.
Alors messieurs les directeurs, ouvrez les yeux et
écoutez l'attente de reconnaissance de l'ensemble de votre personnel.
La demande intersyndicale formulée à l’occasion des CCE du mois de
décembre dernier est une prime exceptionnelle de 3000 €
Pour répondre aux organisations syndicales, vous
avez accepté une réunion le 17 janvier pour discuter des modalités de versement
d'une prime que vous qualifiez de « prime de dialogue social ».
A ce jour, votre position officielle semblerait être
« comment distribuer 500 euros tout de suite et comment serait-il
envisageable de verser 500 euros plus
tard ».
Pour la CFDT,
vous êtes « à côté de la plaque » et la réunion du 17 janvier
doit vous permettre de faire évoluer votre proposition !!!
Nous vous demandons d’arrêter également de dire à
votre supervision qu’il ne vous est pas possible de donner satisfaction à une
demande de prime exceptionnelle sous peine de devoir en accorder une tous les
ans.
Cette « excuse » n’est pas recevable car
vous savez pertinemment que ce n’est pas comme cela que le dialogue social
fonctionne !!!
Une nouvelle fois la CFDT prendra ses
responsabilités. Soit en soutenant une
proposition allant au-delà de votre mandat actuel, soit en soutenant la
revendication des salariés y compris à l'occasion d'une mobilisation.
Dans le contexte actuel, personne ne souhaite
arriver à une situation de blocage.
Le contenu de cette lettre démontre que la CFDT a
déjà pris une large part à la sérénité du climat social depuis 2012...
Messieurs les managers, à vous de vous montrer à la
hauteur de ce que vous demandez à vos salariés.
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